Les salariés du secteur associatif sanitaire et social sont au nombre de 999 306 à la fin 2011 (il ne s’agit pas d’emplois en ETP, car les temps partiels sont significatifs dans certaines composantes, notamment l’aide à domicile). Ces emplois sont percutés de manière variable par les effets d’une conjoncture qui de fait pèse différemment selon les sous-secteurs, malgré une tendance générale au resserrement des contraintes.
En 2011, les associations semblent continuer à enregistrer les effets d’une conjoncture difficile avec, pour l’ensemble des domaines qu’elles recouvrent, une baisse de 0,5% du nombre de salariés par rapport à 2010, selon les chiffres récemment publiés par Recherches & Solidarités.
Dans cet ensemble, le secteur associatif du champ sanitaire et social résiste plutôt mieux, avec un nombre de salariés en augmentation de 0,6%. Mais ce chiffre global recouvre des évolutions contrastées : +2,7% dans l’hébergement médico-social, +0,5% dans la santé, +0,2% dans le social sans hébergement hors aide à domicile, et -2,2% dans l’aide à domicile.
Les évolutions trimestre par trimestre sont éclairantes : dans l’aide à domicile, le clignotant est au rouge depuis le quatrième trimestre 2010, avec une diminution régulière du nombre d’emplois. Dans la santé, la tendance varie d’un trimestre à l’autre, avec un nouveau recul au premier trimestre 2012, après deux derniers trimestres 2011 qui avaient été plus favorables.
Les premiers chiffres publiés pour le CNAR Social par Recherche & Solidarités sur la période écoulée, que des données plus précises viendront prochainement compléter, confirment la nécessité d’accompagner, avec le DLA, les associations du secteur social, médico-social, santé et de travailler plus spécialement sur les secteurs où les risques sur l’emploi sont clairement confirmés.

Christine Chognot